Comment avoir un orgasme vaginal ? Mythe ou réalité ?
La pénétration instaurerait-elle une relation inégale entre l’homme et la femme ? Car si la mécanique autour de la pénétration permet aux hommes d’atteindre l’orgasme dans 95% des rapports, l’orgasme féminin, lui, semble un peu plus complexe.
La pénétration vaginale serait-elle dépassée ? Mia fait le point sur les différents orgasmes féminins.
Orgasme vaginal : quid de la pénétration en 2020 ?
Pratique hétérosexuelle par excellence, la pénétration vaginale dans l’imaginaire collectif représente souvent la « norme ».
C’est pourquoi, de façon inconsciente, une démarcation s’opère naturellement entre le « sexe normal » et le sexe “piquant”, parmi toute la diversité des préliminaires, des fantasmes, du cunnilingus, au BDSM, sextoys, fétichismes et autres commodités.
Ces clichés se répercutent évidemment sur les communautés gays et lesbiennes, où l’on retrouve des interrogations purement hétérosexuels du type « qui joue l’homme ou la femme ? » ou encore « les lesbiennes n’aiment pas la pénétration (?) ».
Ce qui s’avère bien plus complexe dans la réalité qu’une simple question de pénétrant/pénétré. Car oui, les lesbiennes peuvent aimer la pénétration, lorsque celle-ci peut être totalement absente entre deux hommes homosexuels…
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L’orgasme vaginal : comment stimuler le clitoris ?
Nous savons depuis longtemps que la pénétration vaginale n’est pas la meilleure option pour faire jouir une femme : seulement 20 à 30% des femmes jouiraient de cette manière.
Donc, pour la grande majorité des femmes, le plaisir se situerait ailleurs, lors des frottements ou des stimulations clitoridiennes (indirectes ou directes). Et d'ailleurs, chaque femme peut avoir une manière bien à elle de jouir et de stimuler son clitoris directement ou indirectement !
En fait, l’orgasme vaginal semble davantage être un orgasme clitoridien qui se propage dans tout le vagin (le clitoris prenant ses racines profondément) ; ce qui expliquerait que l’orgasme soit parfois considéré à tort comme vaginal.
Le clitoris : la clé de l'orgasme ?
Mais attention, il ne s'agit pas de comprendre le clitoris comme une porte d'entrée privilégiée de l'orgasme ; chez certaines femmes, il peut même être trop sensible pour être stimulé directement.
D’autres, au contraire, aimeront des caresses qui tournent autour, un point bien précis, un léger effleurement, une caresse buccale, etc.
En fait, il serait quasiment impossible pour une femme d’avoir un orgasme si elle n’avait pas de clitoris ; de la même manière qu’il serait très compliqué pour un homme d’atteindre le 7ème ciel sans son pénis. Mais les manières de prendre du plaisir sont nombreuses et différentes.
Et il n'existe pas non plus un orgasme qui soit identique. Par exemple, de nombreuses femmes rapportent le plaisir anal, qui à travers la paroi vaginal, serait tout aussi capable de procurer un orgasme vaginal...
Pourtant, la stimulation du clitoris demande bel et bien de l'apprentissage, de connaître son corps, d'être à l'aise avec ses sensations, le contexte, le ou la partenaire, bref, d'être en conditions favorables.
Ce qui rend l'orgasme féminin complexe, changeant et original à chaque expérience.
Mais alors, que disent les femmes de la pénétration ? 74% d'entre elles avouaient avoir eu un orgasme lors de leur dernier rapport (IFOP 2019), ce qui prouve que les femmes sont encore loin de partir en croisade contre la pénétration vaginale, qui reste une pratique très appréciée.
Simplement, il faut recentrer les choses autour d'une sexualité plus partagée entre les hommes et les femmes, afin d'éviter les douleurs à la de la pénétration, un manque de curiosité, certains partenaires focalisé.e.s sur leur propre plaisir…
Et d'ailleurs, qu’en est-il des hommes dans tout ça ?
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Pénétration et orgasme vaginal : des complexes même chez les hommes
Si les femmes ne prennent pas forcément leur « pied » lors de la pénétration, les choses ne sont pas aussi simples pour les hommes non plus.
Alors que 95% d'entre eux atteignent l’orgasme de cette manière, la pénétration est aussi à l’origine de nombreuses difficultés ou complexes : éjaculation précoce ou prématurée, angoisse de la performance, taille du pénis, monotonie…
Le phallocentrisme n’est donc pas seulement une question féministe ou politique : ne tourner qu’autour de cet acte peut devenir ennuyeux pour les deux sexes. Et les ressentis mutuels.
En ce qui concerne un renouveau du sexe et de ses pratiques (dont bon nombre d’entre-elles jugées déviantes ont montré leur efficacité pour atteindre l’orgasme), la sexualité se heurte souvent à des images préconçues ou des stéréotypes qui lui nuisent.
Par exemple, la pénétration entretient toujours le mythe de « la fusion » entre le vagin et le pénis (ou entre deux corps)… Pourtant, rares sont ceux d’entre nous qui atteignent l’orgasme en même temps par ce biais.
Gardons-nous de ne pas oublier tout ce qui se passe en dehors de la pénétration : le partage, la découverte de l’autre et de son corps (en même temps que la découverte de notre propre corps), les caresses, les jeux… Sans mettre de côté tous les instruments dont nous disposons : les mains, les doigts, la langue, les dents, les sex-toys, les objets, la parole…
Et même les pieds, restons imaginatifs !
Les lesbiennes ont-elles plus d’orgasmes ?
La fréquence des orgasmes n’est pas seulement différente entre les hommes et les femmes hétérosexuels : elle l’est également entre les femmes.
En effet, à la différence des hétérosexuelles qui jouissent « habituellement ou toujours » 66% du temps, les lesbiennes jouissent elles 86% du temps (contre 95% chez les hommes).
Même si certains diront que les lesbiennes connaissent mieux le corps des femmes (il serait intéressant de demander à ces personnes si l’inverse est vrai entre deux hommes) ou que l’utilisation de sextoys constituent « une triche », les chiffres semblent montrer autre chose.
Selon une étude de 2006, 50% des femmes avaient un orgasme lors de la pénétration vaginale, contre 73% de celles ajoutant une stimulation manuelle, et 86% de celles qui optaient pour le sexe oral, les caresses, et la pénétration…
Plus de jeux et moins de pénétration ?
La diversité des orgasmes féminins
Car oui, les orgasmes n’ont pas tous la même intensité, et pas non plus le même mode d’emploi (si tenté qu’il en existe un !...).
Certes, le clitoris est l’organe du plaisir par excellence, mais nous découvrons tous les jours des zones érogènes insoupçonnées de notre anatomie - si tenté.e.s de partir un peu en exploration…
Par ailleurs, il ne doit pas y avoir de guerre entre les hommes et les femmes : la pénétration n’est pas un crime ! Mais, une sexualité centrée qu’autour de la pénétration finira souvent par décevoir l’un ou l’autre.
En conclusion, n’oubliez pas que la diversité des pratiques est le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme.
On oublie aussi trop souvent le poids des mots ; et l’importance d’une bonne communication, qui augmente le plaisir entre les partenaires ; le savoir sexuel n’est pas inné : il s’acquiert au fil des années, des discussions, des explorations…
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Mia.co : la plateforme de santé dédiée aux femmes
Mia.co est une plateforme de santé dédiée aux femme regroupant des praticiennes toutes diplomées en sexologie.
Elles sont encadrées par un comité scientifique composé de médecins sexologues et de professeur.e.s d’université en sexologie et de membres dirigeant.e.s d’association de sexologues.
La plateforme permet à toutes les femmes de consulter en ligne l’une des spécialistes des questions de sexualité et/ou de bien-être. La consultation en ligne peut se dérouler par 3 modes (téléphone, messagerie sécurisée ou visioconférence) et comporte tous les avantages suivants :
- Une équipe de praticiennes spécialistes de la sexualité féminine et spécialement formées à la pratique de la téléconsultation ;
- Une consultation de 30 min à 45 euros (les prix en cabinet varient de 80 à 100 euros) ;
- La livraison de produits d’accompagnement en 24 ou 48H ;
Les données sont collectées et sécurisées chez un hébergeur agréé et certifié pour les données de santé au sens des dispositions de l’article L.1111-8 du code de la santé publique.