Ménopause : comment retrouver sa libido après 50 ans ?

Les préjugés sur la ménopause et son lien avec la libido sont nombreux. Et pourtant, à en écouter Catherine Solano, médecin sexologue, la ménopause est souvent une “libération sexuelle” et un “soulagement” pour de nombreuses femmes.

Pour autant, quels sont les changements psychologiques ? Les changements pour la sexualité sont-ils avérés ? Si oui, comment s’adapter ?

Point positifs et points négatifs : Mia fait le point sur la ménopause ! 

On est ménopausée dès lors que l’on n’a pas eu ses règles depuis un an. Généralement, la ménopause survient entre 45 et 55 ans (en moyenne 50 – 51 ans).

Il est important de rappeler ce point : la ménopause n’est pas une maladie ! Il s’agit d’une « crise hormonale » en fait, très similaire à la puberté. On parle même d’une deuxième puberté pour les femmes.

Pourquoi rapprocher la ménopause de la puberté ?

D’abord, parce que c’est une période caractérisée par des changements émotionnels, des changements corporels et aussi des changements sexuels.

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Contre beaucoup de fausses croyances ou d’idées reçues, la première influence de la ménopause sur la sexualité est déjà positive : plus de règles, et c’est très souvent un soulagement, voire même une libération sexuelle.

Il n’y a plus le risque d’avoir des enfants, et la question de la contraception ne se pose donc plus.

Or, la contraception est un poids psychologique et physique immense, et peut même nuire au désir sexuel : les traitements hormonaux (pilule, implant, stérilet hormonal) peuvent  par exemple provoquer une baisse de désir chez 20 à 40 % des femmes.

Dans le cas d’une pose de stérilet non hormonal, les règles sont généralement plus abondantes, voire plus douloureuses… Bref, la libération du risque de grossesse (et de la contraception) est un élément souvent favorable pour la sexualité des femmes ménopausées.

Au delà de la question de la contraception qui n’en est plus une, la ménopause a des conséquences hormonales, physiques etc. Ceci dit, aucun de ces changements n’est une fatalité lorsqu’ils sont conscientisés et appréhendés de manière positive !

Le premier changement hormonal concerne donc l’arrêt du cycle menstruel. Et cet arrêt du cycle influence nos humeurs.

Plus précisément, pour de nombreuses femmes, les humeurs ont tendance à devenir plus égales ; c’est-à-dire qu’elles ressentent moins de « pics de désir » (liés à certaines périodes du cycle).

Or, pendant le cycle menstruel, il y a différentes périodes où notre libido est exacerbée (lors de l’ovulation par exemple, pendant ou avant les règles chez certaines femmes, etc.).

Avec la ménopause, les humeurs et le désir deviennent donc plus constants.

En revanche, cette période aussi est connue pour susciter quelques ressentis négatifs complètement naturels, dus à la fin de la période de fertilité. Elle peut être gérée si elle est connue et elle durera le temps qu'elle doit durer selon la sensibilité de chacune

4 à 5 ans après la ménopause, on observe chez près de la moitié des femmes une sécheresse vaginale ; celle-ci n’est pas systématique et est tout à fait normal : elle est due à la chute de la production des œstrogènes.

D’ailleurs, ce n’est pas forcément en lien avec la sexualité, puisque cette sécheresse peut être gênante au quotidien ; un peu comme les personnes qui ont la bouche sèche ou les yeux secs.

De plus, cette sécheresse intime ne survient pas immédiatement, mais progressivement ; certaines femmes découvrent donc tardivement des problèmes sexuels en lien avec la ménopause.

Si cela peut être gênant, c’est en fait un problème tout à fait normal ; et il existe plusieurs manières simples  d’y remédier. Il existe par exemple, des traitements hormonaux par voie générale (en cas de ménopause très mal vécue, car il y a le risque d’augmenter la fréquence de certains cancers) ou par voie locale :

• L’utilisation de traitements locaux à base d’œstrogènes, en crème ou en ovule, à appliquer à l’intérieur du vagin ;

• Un traitement au laser afin de stimuler la muqueuse vaginale (même procédé que le laser antirides). En faisant plusieurs séances, les résultats se montrent concluants ;

• Ou encore, l’utilisation de lubrifiants à base d’acide hyaluronique (qui retiennent l’eau) sous forme de gel, crème ou ovule ;

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Tout au long de la vie, la sexualité est directement liée à l'hygiène de vie (tabac, activité sportive, sommeil, alimentation etc..). 

Le tabagisme est particulièrement connu pour être l’ennemi de l’excitation sexuelle. Chez les femmes comme chez les hommes, avec pour effets, une moins bonne lubrification et de moins bonnes érections.

A lire aussi : les conséquences du tabac sur l'érection masculine.

Le deuxième conseil est de pratiquer une activité physique régulière ! L’exercice physique diminue beaucoup les bouffées de chaleur et la « déprime ».

Enfin, il ne faut pas hésiter à profiter de rapports sexuels réguliers ! Cela entraîne les circuits du désir, de l’excitation et de l’orgasme : moins on aura de rapports sexuels, plus il sera difficile de reprendre…

Si la ménopause peut enlever un certain poids lié au risque d’avoir des grossesses non désirées, le fait de ne plus être fertile, participe aussi à démoraliser certaines femmes ; sans avoir pour autant l’envie d’avoir encore un enfant.

Certaines femmes peuvent aussi avoir des doutes, voire des craintes liées au passage du temps, jusqu'à se sentir moins désirables ou perdre confiance en soi. Or, le fait de bien se sentir dans sa peau et de se sentir belle sont des ingrédients indispensables pour maintenir à flot, voir décupler son pouvoir de séduction, ainsi que sa libido.

Beaucoup de femmes se sentent moins désirables, et donc leur désir sexuel peut s’inhiber. 

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La ménopause est le signe d’une nouvelle étape de vie. Celle qui ne permettra plus aux femmes d’avoir des enfants. Si la fin de la fertilité peut être mal vécue par certaines, ainsi que le passage du temps, il ne faut pas s’enterrer dans une telle vision. 

Qui dit nouvelle étape, dit changements positifs. La société change peu à peu et nous rappelle une chose fondamentale : la beauté n’a pas d’âge. La beauté, c’est se sentir bien, sûr et fière de soi. 

Rien n’est à envier aux femmes plus jeunes. Quelque soit l’âge, seule l’ambition et l’état d’esprit comptent pour le bien-être personnel ainsi que la perception, le regard que les autres portent sur nous. 

En ce qui concerne la vie sexuelle, qu’elle soit avec un partenaire de longue date, un. nouveau/nouvelle partenaire ou une vie sexuelle sans partenaire particulier, il n’y a qu’une chose qui est vraie : elle nous appartient. 

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